Pluie, 14°
Après la pluie incessante de la veille, je m’attendais naĂŻvement Ă une accalmie, mais il n’en a rien Ă©tĂ© : il a plu toute la nuit aussi. RĂ©sultat : le terrain est dĂ©trempĂ©, et il va falloir que je remonte mon Ă©quipement sous la pluie. Pas trop grave pour les sacoches vu que je peux les fermer avant de les monter sur le vĂ©lo, mais pour la remorque, c’est autre chose… : il faut en effet la maintenir ouverte au moins le temps d’y ranger mon matĂ©riel, qui peut se retrouver trempĂ© en un rien de temps ! Je procède donc le plus rapidement possible, puis prends le dĂ©part avec mes vĂŞtements secs. Ça a durĂ© 10 petite minutes. L’eau s’est en effet infiltrĂ©e partout, bien plus rapidement que la veille. Il va bien falloir m’en accommoder…
Vers midi, j’arrive dans une petite ville : Knivsta. J’espère bien y trouver une pizzeria/kebab comme il y en a partout en Suède. J’arrive devant la première : fermĂ©e. Je me dirige tant bien que mal – il y a des travaux partout – vers une autre, oĂą on me dit que l’on accepte que le cash. Que je n’ai bien sĂ»r pas. Je renonce assez rapidement Ă rester dans cette petite ville dĂ©cidĂ©ment bien hostile, et reprends la route pour une petite dizaine de kilomètres avant d’arriver Ă Märsta, oĂą je tombe rapidement sur un restaurant indien dans lequel je m’engouffre. Très bon choix : tout Ă©tait dĂ©licieux (et pas cher). En sortant, je m’aperçois que mes chaussures sont percĂ©es… Il faut donc que j’en trouve des nouvelles assez vite. Par chance, un magasin de vĂŞtements techniques se trouve dans la mĂŞme ville : j’y achète donc la paire de chaussures qui va succĂ©der Ă mes bonnes vieilles DĂ©cathlon.
Peu de temps après, j’arrive dans la banlieue de Stockholm. Le trafic y est très important. C’est normal, c’est la capitale. Le rĂ©seau routier « vĂ©lo », lĂ aussi, est très dĂ©veloppĂ©. On traverse la ville sans jamais quitter une piste cyclable. Mais le nombre de cyclistes est hallucinant : il est difficile de s’arrĂŞter pour prendre une photo par exemple. Ce qui m’aurait pourtant bien arrangĂ© puisque la pluie a justement commencĂ© Ă se calmer Ă la hauteur de la capitale.
En sortant de Stockholm, je remarque un vĂ©hicule ressemblant Ă©trangement au « panier Ă salade » de CitroĂ«n, mais en version moderne. En y regardant de plus près, je vois que c’est une petite Ă©choppe ambulante d’un boulanger. Je dĂ©cide donc de m’y arrĂŞter pour y commander deux ou trois pâtisseries, et la conversation s’engage avec le marchand, qui semble Ă©patĂ© par mon projet. Je lui explique que j’ai Ă©tĂ© attirĂ© par son vĂ©hicule, et lui explique le surnom que l’on donne en France Ă son  prĂ©dĂ©cesseur, ce qui a l’air d’amuser beaucoup mon  interlocuteur. Nous parlons alors de cinĂ©ma français des annĂ©es 70, et apparemment enchantĂ© de notre rencontre, il dĂ©cide de m’offrir un « pain au levain » (en français dans le texte) qui s’avèrera absolument dĂ©licieux.
J’arrive ensuite dans un camping urbain, bien plus dĂ©veloppĂ© que celui d’Uppsala, oĂą on me propose une chambre dans une sorte de conteneur (bien) amĂ©nagĂ©, d’un prix bien plus raisonnable que celui d »un stuga.