Soleil et quelques nuages, 20°
C’est presque à regret qu’après deux jours de pause dans un petit paradis, je quitte la maison d’Anita et Rolf. leur bienveillance me manquera.
Ces deux jours de repos m’ont fait grand bien, je le sens dans les premiers kilomètres de montée, que je gravis allègrement. La route est de surcroît très belle, et peu fréquentée. Au fur et à mesure de mon avancée, je m’aperçois que les maisons en milieu périurbain n’ont plus tout à fait le même cachet qu’auparavant : elles commencent à se banaliser, et à ressembler à celles que l’on peut voir dans nos régions.
Vers midi, je m’arrête dans un restaurant où la dame me parle spontanément en français. Perspicace, elle a lu deux ou trois mots en français sur mon maillot et a deviné que c’était ma langue maternelle. J’ai pensé au départ que son mari et elle étaient libanais, mais un petit drapeau affiché discrètement dans leur établissement me fait deviner qu’ils sont plutôt d’origine syrienne. J’ai de nouveau droit à cette curieuse pizza kebab béarnaise, je commence même à y prendre goût.
En sortant du restaurant (et de la ville), je reçois un coup de fil : c’est une journaliste de la Meuse qui souhaite me poser quelques questions à propos de mon projet, ce à quoi je me prête volontiers, avant de redémarrer.
Quelques kilomètres plus loi, un étrange château au murs bardés de bois me fait étrangement penser à une version suédoise de Moulinsart.
Plus loin encore, j’arrive près d’une chute d’eau assez spectaculaire, dont les habitants du coin ont d’ailleurs fait une attraction touristique en y installant notamment une sorte de cafétéria où je ne me fais pas prier pour y déguster une petite pâtisserie accompagnée d’un café, avant de reprendre la route pour les derniers kilomètres qui me séparent du camping que j’ai préféré réserver : j’ai en effet appris que la saison d’été en Suède était terminée depuis le 15 août, et que les conditions d’ouverture sont donc moins larges qu’auparavant. C’est pour un prix qui me semble dérisoire que j’ai accès à un chalet parfaitement équipé dans lequel je m’installe rapidement, non sans avoir salué le copropriétaire qui n’est autre qu’un gros chat avide de caresses.