Alors que je démonte ma tente, le propriétaire des lieux vient voir si tout s’est bien passé, puis me demande si j’ai besoin de quelque chose avant de partir. Je lui dis qu’un café me ferait bien plaisir. Cette petite compagnie d’une vingtaine de minutes m’arrange plutôt bien, car ça permettra à ma tente de sécher un peu : la rosée est en effet particulièrement abondante, même mon matelas et mon sac de couchage ont pris un peu d’humidité. Après avoir vivement remercié mon hôte, me voilà reparti.

J’arrive assez rapidement dans la ville de Niköping, où je prends mon repas de midi (comme souvent, c’est une pizza).

Les kilomètres qui suivent me semblent bien longs : route monotone et trafic abondant n’ont pas grand chose d’agréable.

Comme la veille, mon itinéraire comporte une partie sur ferry, qui cette fois est un peu plus longue : 970 mètres de traversée, pendant laquelle les orages commencent à gronder aux alentours. Par chance, c’est plutôt derrière moi que ça se passe. Mais par prudence, j’enfile quand même mes protections de pluie.

Vu que la journée est déjà bien entamée, il est temps de penser à l’endroit où je passerai la nuit. Un stuga serait parfait, mais un camping me conviendrait aussi. Hélas, il n’y a rien de tout ça avant des dizaines de kilomètres. Et j’approche déjà de la centaine pour aujourd’hui. Il fait déjà assez sombre lorsque je choisi, un peu par dépit, une petite zone qui me semble suffisamment accueillante, même si de gros véhicules agricoles passent de temps en temps. Heureusement, vers 10 heures du soir, ce trafic cesse. Je peux donc m’endormir en paix. Seul un chat viendra perturber ma nuit, en s’immisçant sans aucune gêne sous l’alcôve de ma tente.