Soleil, 7° à 26°
L’étape d’aujourd’hui devrait être la dernière en Castille-et-León, et marquer ainsi la fin des paysages monotones dans des vastes étendues brûlées par le soleil. Cette évolution des paysages a déjà commencé hier en fin de journée, et les premiers kilomètres du jour le confirment : je traverse à présent des zones boisées (le mot « forêt » serait sans doute un peu exagéré), et le dénivelé commence à s’accentuer…
Alors que j’entame une descente assez douce, mon regard est attiré par un animal en mouvement, à quelques dizaines de mètres sur ma droite. Je m’arrête, et distingue alors avec plus de précision la silhouette d’un cochon sauvage : sa silhouette est plus mince que les cochons que nous connaissons en Belgique, et sa peau est brune. Il se déplace rapidement, ne s’arrêtant que pour fouiller le sol à la recherche de glands.
Je traverse ensuite plusieurs villages, pour la plupart perchés au sommet de côtes assez raides. Je reste attentif au dénivelé du jour car c’est aujourd’hui que je devrais atteindre le point culminant de tout le voyage : 1 070 mètres. Après avoir atteint ce sommet, les paysages changent à nouveau : les vallées sont plus étroites, les routes plus sinueuses, et les forêts plus denses.
Je décide à un moment de quitter l’itinéraire proposé par Komoot pour m’aventurer sur un itinéraire balisé. C’est parfois risqué, mais ça peut aussi amener de belles surprises. Et ici, c’est bien le cas : les sentiers et chemins que j’arpente me font découvrir des zones très calmes mais aussi très pittoresques, où ma présence intrigue les troupeaux de vaches noires peu habituées à voir des visiteurs dans mon genre.
Après une longue descente, j’arrive dans un village très rustique, qui ne semble compter qu’une seule rue bordée de maisons typiques au premier étage en encorbellement de bois : La Calzada de Béjar. Directement après, la route recommence à monter, sur une vraie route de montagne, sinueuse à souhait. Elle mènera, après avoir traversé la rivière « Cuerpo de Hombre », vers un chemin plus raide encore, tout en cailloux, qui me mènera à mon étape du soir : Cantagallo.