🌥 Soleil et quelques  nuages, 8° à 24°

Quelques kilomètres à peine après un départ sous la brume et dans la fraîcheur, je retrouve le même type de paysages un peu monotones que j’ai traversés pour arriver à Palazuelo. Mais ça ne dure pas : après une solide montée, j’arrive sur un plateau où la végétation est moins sèche et plus variée que dans la vallée. La première image qui me marque est cependant le nombre impressionnant d’éoliennes qui apparaissent tout à coup, à perte de vue.

Après une douzaine de kilomètres en ligne droite et le franchissement de deux vallées, j’arrive dans la ville de Tordesillas (là où a été signé en 1494 le Traité qui a divisé le « nouveau monde » entre les deux puissances coloniales qu’étaient l’Espagne et le Portugal) puis je franchis le Duero pour me diriger vers Nava del Rey, mon étape du soir. La route qui m’y mène sent incroyablement bon, en raison de la présence de vastes forêts de pins, auxquels succèdent quelques vignes juste avant d’arriver en ville. Là, je croise un peu par hasard un vendeur de pommes de terres d’une taille inimaginable (les patates, pas le vendeur) avant d’arriver devant l’hôtel… aux portes closes ! Si j’en crois le  petit panneau à l’entrée, je devrai attendre au moins deux heures avant qu’on ne vienne m’ouvrir, malgré mes nombreux coups de sonnette à la porte et autres appels via Booking.com. Heureusement, une dame qui vient pour nettoyer les chambres  arrive, et fait en sorte que la tenancière de l’hôtel me reçoive. Après quelques minutes un peu tendues, l’atmosphère devient bien plus agréable : la dame me propose même spontanément de parquer mon vélo devant le bar plutôt que de le laisser à l’extérieur, ce qui m’arrange bien…