⛅️ Soleil et quelques nuages, 15°
Le parcours commence plutôt bien : c’est une longue ligne droite, sans dénivelé et quasiment sans trafic, qui longe une nationale d’où j’aperçois assez rapidement la silhouette caractéristique d’un taureau géant « Osborne ». Ce symbole est tellement fort que je fais un petit détour par les champs pour y faire quelques photos. Après cette petite séance, voilà que le vent se lève… Au point de faire tomber mon vélo ! Pas de chance, il n’est pas prévu que le vent tombe avant la nuit, je vais donc devoir faire avec.
La distance du jour est assez semblable à celle des autres jours mais le vent rend tout particulièrement pénible. De tous les éléments perturbateurs (pluie, trafic, côtes…), c’est clairement celui que je déteste le plus.
Je n’ai donc que très peu d’occasions de profiter des paysages que je traverse, tellement je dois être attentif à garder le cap face aux rafales.
Pour couronner le tout, je ne trouve aucun bar, restaurant voire magasin le long du parcours. C’est donc sur un banc d’un tout petit hameau que je mange en vitesse deux conserves à base de pois chiches… Heureusement, mon humeur un peu maussade change assez rapidement pour trois raisons : d’abord je suis rassasié. Ensuite je croise quelques chatons (oui je sais il m’en faut peu), puis enfin un vieux monsieur à vélo s’arrête pour me demander simplement si tout va bien et si j’ai besoin de quelque chose…
Je reprends donc la route qui me mènera sous les bourrasques à un hostal qui sera – je l’espère – plus agréable que celui de la veille.
Au moment où j’y arrive, et avant même que j’aie pu dire quelque chose, un monsieur m’ouvre en grand les deux portes du café pour que je puisse le traverser avec mon vélo afin de l’y déposer dans une pièce qui sert à la fois de bureau, de remise et d’entrepôt. Les clients un peu éberlués ne sachant trop que faire me saluent, comme si j’étais une sorte de vedette. C’est sans doute l’impression que je donne vu la théâtralisation improvisée de mon arrivée…
Une fois le vélo installé, le monsieur (qui se révèle assez logiquement être le patron) me réclame six euros pour le parking. Le prix a beau être correct, je pense qu’il eût été plus courtois de m’avertir avant, mais passons…
Malheureusement, ici aussi, la chambre est assez pitoyable (stores dégoûtants et/ou cassés, mobilier bancal…) mais heureusement ici aussi les draps sont bien propres et le lit, confortable. J’espère cependant que les hébergements à venir ne seront pas tous du même acabit que les deux derniers…