🇪🇸 Jour 86 : Cazalla de la Sierra > Carmona

J’ai repéré hier, à quelques centaines de mètres de mon hôtel, un établissement où d’alléchants petits déjeuners peuvent être servis. Je m’y rends donc dès 8 heures, alors que le soleil n’est pas encore levé. Habituellement, le petit déjeuner classique, pour un espagnol, consiste – si je ne me trompe – en une « tostada » (tranche de pain grillé) avec tomates et/ou confiture, et un « café con leche » (café au ait). Vu que le matin, j’ai un appétit d’ogre, j’y commande successivement trois tostadas : deux avec de la pulpe de tomates, une autre avec de la confiture, le tout accompagné d’un « café solo » suivi d’un deuxième. Puis pour faire bonne mesure, je commande ensuite un éclair à la crème, avec un nouveau café, et un jus de fruit frais pour faire bonne mesure. Pendant que je déjeune, un client d’une bonne septantaine d’années fait son entrée, et on lui sert d’office un café, accompagné d’un petit verre d’alcool qu’il ingurgite d’un trait. Plutôt étonnant de si bon matin.

Avant de prendre la route, je passe par la supérette pour y acheter quelques pâtisseries et autres boissons énergisantes : je crains en effet de ne pas trouver beaucoup de magasins avant ce soir. Dans la petite file devant moi se trouve le monsieur croisé un peu plus tôt. Il achète une petite bouteille d’alcool qu’il glisse dans sa poche, un pack de quatre boîtes de bières qu’il tente de dissimuler tant bien que mal dans un tout petit sac pas du tout prévu pour ça, et une bouteille de bière qu’il avale cul-sec devant la caissière. Le gars me fait un peu de peine, c’est visiblement (ou pas, justement) un alcoolique profond bien connu des commerçants du coin… Bizarrement, sa démarche est plutôt assurée et ses gestes assez précis.

La température grimpe assez vite, contrairement à la route : j’entame en effet une longue descente vers la plaine, ce qui contraste assez fort avec le parcours de la veille. Je parcours les derniers kilomètres de petite montagne en traversant une réservé naturelle où j’ai la chance d’apercevoir assez près, et à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, deux cerfs.

La dernière partie du parcours est assez étonnante : peu de routes mais beaucoup de chemins de terre très poussiéreux et très sales. J’arrive enfin dans un hôtel d’apparence assez luxueuse mais dont le lustre semble plutôt dépassé : c’est propre, mais terriblement vieillot. Et c’est surtout juste à côté de l’autoroute mais par chance, ma chambre donne de l’autre côté, avec vue sur le grand parking fermé où je peux apercevoir mon vélo à côté d’une Mercedes qui n’est autre que celle du patron.

🚴‍♂️ distance

0 km (jour)
6166.53 km (total)

↗️ dénivelé positif

0 m (jour)
40728 m (total)

🏰💚 CAGNOTTE

+ 0
2935 € (total)
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