La route du jour est moins touristique que la veille : j’emprunte en effet des axes routiers plus importants, mais toujours sur ce réseau cyclable dont la richesse ne cesse de m’épater.

J’arrive rapidement sur un pont de plus de 4 kilomètres de long. Sa traversée est agréable mais j’imagine que ça ne doit pas être le cas tous les jours, si j’en crois les panneaux affichant une manche à air et une barrière interdisant le passage des cyclistes en cas de grand vent.

De très longues lignes droites, mais qui ont au moins le mérite d’être très « roulantes » se succèdent ensuite, pour m’amener au port de Rødby, où je dois prendre le ferry en direction de l’Allemagne, pour une traversée de 16,84 km. Les règles d’embarquement font que je suis le tout dernier à pouvoir embarquer et bizarrement, les vélos doivent occuper le même étage que les très gros camions. La présence de mon vélo, même flanqué de sa remorque, semble un peu incongrue parmi ces monstres de la route.

Un ou deux kilomètres à peine après mon arrivée sur le sol allemand, j’arrive dans un camping côtier, où le réceptionniste m’accueille d’un tonitruant « bonjour Monsieur Thomé ! » avant même que je ne puisse prononcer un mot. Je suis évidemment très étonné mais je comprends assez vite que mon interlocuteur, malin, est juste très observateur : les inscriptions sur mon maillot sont en effet en français, et mon nom y figure par ailleurs en toutes lettres.