Dès mon départ du camping, je me retrouve sur un réseau cyclable très élaboré : les pistes disposent de leur propre signalisation et de leur propre infrastructure (feux, barrières aux chemins de fer…). Après avoir longé le littoral sur quelques kilomètres, j’arrive assez rapidement sur un circuit plutôt touristique : la « route des paysages ». De nombreux bâtiments agricoles anciens jalonnent cette route et ils ont en commun, outre leur charme indéniable, une taille particulièrement imposante. La plupart des toits sont en chaume et ont leur faîte couvert de croisillons en bois disposés à intervalles serrés et réguliers.

Je suis également frappé par le nombre très important de pruniers sauvages que j’aperçois le long du trajet. Les fruits sont plutôt petits, mais abondants. Certains sont jaunes, d’autres rougeâtres ou orangés, d’autres enfin tirent vers le violet foncé. Et tous ont en commun d’être délicieux. Et il n’y a pas que des pruniers : de nombreux pommiers « sauvages » très chargés offrent déjà quelques fruits bien mûrs, alors que nous ne sommes que fin août.

En fin de journée, j’arrive dans la jolie ville de Vordingborg, où je trouve in extremis un petit camping côtier bien accueillant, où j’installe ma tente à côté de celles de deux couples de cyclovoyageurs allemands avec lesquels s’engage naturellement la conversation.