L’étape du jour commence assez mal : je me retrouve devant un petit tunnel complètement inondé. Je dois donc faire un détour par une route en gravier qui longe une voie de chemin de fer à l’abandon. Et je me dirige tout droit vers la grisaille… Heureusement, la pluie m’évite. Mais pas les ennuis de freins, qui deviennent très préoccupants : je n’ai plus de frein arrière. Par chance, un réparateur d’Evreux accepte de m’aider, et gratuitement ! Il remplace ainsi un patin de frein problématique, mais s’avoue impuissant au moment de devoir purger le sytème hydraulique : il n’a pas le bon adaptateur… Je reprends quand même la route en espérant que son bricolage tienne au moins jusqu’au soir.

En cours de route, je reçois une série de sms de mes chers amis Gekko et Dayvay, qui ont quitté Rouen ce matin dans l’espoir de me croiser sur leur route. Et nous finissons par nous trouver, ce qui est un réel bonheur. Ils ont quand même roulé plus de 250 kilomètres pour arriver jusqu’ici, et ils vont forcément doubler la distance pour le retour. Je suis très heureux de les revoir après de trop nombreux mois, mais c’est comme si on s’était quittés la veille… Nous partageons alors sur une table de pique-nique en pierre les quelques pâtisseries que j’avais achetées dans le village précédent, ce qui donne une touche assez drôle à notre rencontre hélas un peu brève.

Quelques kilomètres plus loin, la pluie se met à tomber, de plus en plus fort. Je trouve par chance une sorte d’abri dans lequel je me change pour affronter la flotte. J’arrive à Tours assez tard, et la réparation de fortune donne de grands signes de faiblesse : c’est sans freins arrière que j’aborde la ville, heureusement assez plane dans l’ensemble.