Je n’ai pas trop envie me fier à Google maps aujourd’hui, je prends donc un contact direct avec un réparateur au nom amusant : les Frères Rustine. Je reçois assez rapidement une réponse engageante : oui, ils connaissent mon matériel (des freins hydrauliques Magura), et oui, ils peuvent me recevoir à 11 heures pour une réparation immédiate.

Même en allant très lentement (je marche à côté du vélo dans les descentes, même très faibles), j’arrive avec un peu d’avance. J’en profite donc pour prendre un second petit déjeuner dans un café près de l’atelier.

À 11 heures précises, je me présente. L’atelier est tout petit : c’est en fait un garage aménagé. Mais les deux gars qui me reçoivent donnent immédiatement confiance : ils voient tout de suite où le problème se trouve, et n’ont aucune hésitation quant à la solution à y apporter. En une heure, ça devrait être réglé. Je vais donc faire un petit tour à pied dans la vieille ville de Tours, à quelques dizaines de mètres de là. Sans nouvelles après une heure et demie, je me représente spontanément, pour m’entendre dire qu’il y a « une bonne et une mauvaise nouvelles ». Aïe… La bonne, c’est que les freins sont réparés. Ouf. La mauvaise, c’est que le chaîne doit être remplacée. Je m’attendais à pire… J’ai justement une chaîne de remplacement dans mes sacoches, que le « Frère Rustine » resté seul à son atelier me monte illico. Je suis épaté par tant de bienveillance et de professionnalisme, c’est vraiment une adresse à recommander.

Il est déjà 13 heures lorsque je prends enfin la route, pour une étape de plus de 80 kilomètres. Il va donc falloir ne pas traîner… Par chance, le dénivelé est assez faible, et les routes sont agréables, ce qui me permet d’arriver dans des délais raisonnables auprès de la chambre d’hôtes que j’ai réservée. J’y suis accueilli avec toutes sortes de précautions qui me paraissent un peu exagérées, mais qu’importe. L’endroit est bien agréable, et très calme. Une bonne nuit sans stress s’annonce.